Être coach répond à des critères et des exigences spécifiques que le coach se doit de respecter et promouvoir dans le cadre de ses contacts et travaux avec ses partenaires.
Lorsque j’aborde et développe la compétence 3 de l’ICF (International Coach Federation) avec les élèves, qui met le focus sur le contrat, cela reste pour eux une réelle difficulté de fixer un objectif avec le client.
Pour rappel, un coaching professionnel n’est pas une promenade à 2, du bavardage, une méditation partagée ou encore un accompagnement thérapeutique quelconque !
Le coaching, c’est un accompagnement sur mesure et personnalisé se déroulant dans un cadre individuel ou collectif. Ses objectifs sont précis.
Dans cet accompagnement, le but est surtout d’induire des prises de conscience chez le client par rapport à des situations ou des comportements bloquants et/ou qui ne trouvent pas de solutions. Il s’agit d’accompagner l’individu ou des groupes à réfléchir à comment changer et à se transformer pour être autonome dans la prise d’actions.
Le coaching reste par conséquent un échange qui est orienté vers un objectif, cadré et même contractualisé par un certain nombre d’accords qui spécifient et balisent les termes du travail à entreprendre avec le client.
La plupart du temps, le client n’a pas la moindre idée de ce qu’il veut accomplir en séance et cela fait partie du métier de coach de le clarifier et de le valider avec lui.
Pourquoi ? Parce que le client attend des résultats concrets et mesurables de la séance. Et pour cela, il faut les définir à l’avance.
C’est aussi cet aspect pratique qui différencie le processus de coaching du processus thérapeutique.
Définir l’objectif en début de séance permettra de produire des résultats et du changement concret, tout en étant attentif pour le coach d’accueillir et de permettre au client d’emprunter tous les chemins, avec toutes ses réflexions, ses pensées, ses contradictions, ses incohérences, etc
Pour une juste formulation d’un objectif, celui-ci doit :
· Être centré sur l’action (et non pas :”J’aimerais comprendre que …”)
· Être le résultat du client seulement (et non pas “J’aimerais que x change son comportement)
· Être spécifique et positif (et non pas “J’aimerais être plus patient, mieux communiquer”, …)
Quelques exemples de questions à poser pour identifier l’objectif de séance :
- “Quel(s) résultat(s) souhaitez-vous atteindre à l’issue de la séance de coaching ?”
- “Quel est votre projet pour aujourd’hui ?”
- “Que souhaitez-vous explorer ici et maintenant ?”
- “Qu’attendez-vous de cette séance ?”Elles ont l’avantage d’être focus résultats et de responsabiliser le client sur ce qu’il veut exactement et devenir “acteur” de son histoire.
Et le travail du coach ne s’arrête pas là !
Il arrive que malgré ces questions, le client ne sache pas encore ce qu’il attend précisément de la séance. Et c’est normal !
Il s’ensuit alors un questionnement ciblé pour que le client sache exactement ce qu’il veut changer pour lui, ici et maintenant.
Exemples de questions :
« Quel(s) avantages avez-vous d’atteindre cet objectif ? »
« Comment saurez-vous que vous atteint cet objectif ? »
« Dans quel contexte est cette demande ? »
…
Pensez à orienter au mieux les questions pour vérifier si l’objectif est SMARTec (Spécifique, Mesurable, Ambitieux, Réaliste et défini dans le Temps, écologique et sous le contrôle).
Et pensez à challenger votre client pour qu’il produise des changements !
Bon travail, chers coachs !
