Savez-vous pourquoi la gestion des émotions est importante en entreprise ?
Contexte :
Le coaching s’adresse à un contremaître d’une grande usine de production. Nous appellerons le client « Stéphane » par respect de la confidentialité.
Stéphane est quelqu’un de très compétent techniquement et il gère une équipe de 8 personnes.
Stéphane vit souvent les événements, qu’il soient agréables et désagréables, avec beaucoup d’émotions. Et ces émotions induisent souvent chez lui un comportement autoritaire et inapproprié avec ses collaborateurs ou avec la hiérarchie.
Convention de Coaching :
L’entreprise lui propose un accompagnement de 10 séances de coaching avec les objectifs suivants :
• Gérer ses émotions
• Communiquer en s’adaptant à son interlocuteur
• Réagir « intelligemment » face à des situations inédites et/ou complexes
Coaching :
La 1ère séance va mettre le focus sur la gestion des émotions.
Stéphane explique qu’il peut réagir avec de la susceptibilité dans des contextes par exemple de feed-back du N+1. Il accepte peu la critique. Il dit aussi se sentir frustré quand il observe l’absence d’entraide ou des comportements « légers » (reçus par lui comme « peu investis ») dans ses équipes.
Dans ces exemples de contextes Stéphane dit alors avoir une communication tout à fait inadaptée avec les interlocuteurs. Et l’attitude managériale plus directive prend alors le dessus sur une attitude managériale plus participative et « adulte ».
Selon Stéphane, le critère de réussite pour cette 1ère séance sera de ne plus ressentir la boule au ventre dans de tels contextes.
Il aimerait prendre des distances émotionnelles pour avoir la capacité de gérer les situations plus « intelligemment » et plus sereinement.
Je choisis de lui demander quels sont les environnements ou situations dans lesquels il s’est déjà senti serein. Stéphane me répond que c’est chez lui, avec sa famille, son épouse et ses enfants.
Ma question est alors celle-ci :” Comment fais-tu pour être serein dans ce contexte ? »
Il me répond : « Quand je suis dans ma bulle et que je ne reçois aucune information extérieure, je me sens apaisé ».
Je lui pose la question : « De quoi as-tu besoin pour créer ta bulle dans ton environnement professionnel ? »
Il me répond : « Je dois l’imaginer… » Et Stéphane décide de visualiser sa bulle appelée « sa bulle de protection émotionnelle ».
Il me la décrit : sa forme, sa couleur, sa taille… et ressent automatiquement de l’apaisement quand il l’évoque. Suit alors un ancrage visuel et kinesthésique (émotions).
Ce moment prend de nombreuses minutes.
À l’issue de cette séance, Stéphane s’engage à créer « sa bulle » quand il est face à un événement empreint d’émotion.
Feed-back :
Lors de la 2ème séance, Stéphane me revient avec une expérience réussie.
Sa bulle lui a entre autres permis de prendre du recul dans une situation dans laquelle il s’est senti blessé. Il a ainsi eu la capacité de la gérer plus « rationnellement » et plus objectivement.
Sa bulle l’a aussi aidé à être davantage dans la conscience de l’Ici et Maintenant sans se laisser parasiter par des schémas de pensée inadaptés qui induisent des émotions désagréables.
Il existe évidemment plusieurs manières d’accompagner le client. Et je ne sais jamais où le client m’emmène :).
Dans cet exemple vécu, en une séance de 1 h 30, ce qui est peu en soi et cependant beaucoup en termes de concentration, j’ai choisi d’utiliser l’ancrage visuel.
Cela permet au client de :
– se connecter à des expériences réussies
– par conséquent de ressentir des émotions très agréables pour les transposer dans sa situation
« problématique»
– enfin, de produire des actions cohérentes.
Je vous encourage à faire de même : « allez chercher » vos ressources positives et utilisez-les dans le contexte qui vous met en difficulté.
Un commentaire
Barbara Bloquiaux
16 décembre 2020 à 11 h 09 min
Merci pour ce beau partage inspirant.